Dernière minute - Route du Rhum 2018  06 novembre 2018  à 17h49 : Une mer amère 06 novembre 2018 -
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| Michel Lecomte - Journaliste | Voile | Route du Rhum  Vu 101522 fois
Article N°21759

Dernière minute - Route du Rhum 2018  06 novembre 2018 à 17h49 : Une mer amère 06 novembre 2018 -

  • La tempête fait rage : 39 bateaux sur 123 sont en repli stratégique, escale technique ou abandon
  • ULTIME, chavirage du Maxi Banque Populaire au large des Açores, mano a mano Gabart-Joyon
  • IMOCA, deux voies de passage, Louis Burton abandonne
  • Multi50, Thierry Bouchard en tête, Lalou Roucayrol à l’abri à Porto
  • Class40, l’éventail atlantique
  • Rhum multi & Rhum Mono...aux abris




Pour voir les autres classements:   https://www.routedurhum.com/fr/classement



© BPCE-YvanZEDDA





Avec le chavirage d’Armel Le Cléac’h ce mardi midi, la catégorie ULTIME a perdu son troisième grand animateur de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe : le match en temps réel se joue désormais entre François Gabart et Francis Joyon qui ont réussi à passer au Sud. Mais il leur faut accrocher les alizés, ce qui s’annonce plus compliqué que prévu… Pour les autres catégories, c’est au cœur d’une deuxième dépression que les solitaires bataillent pour se sortir de cette nasse.

La nouvelle est tombée comme un coup de bambou : après avoir effectué un pit-stop à Roscoff dès les premières heures de course, Armel Le Cléac’h était reparti une demi-heure plus tard avec un système de recharge des batteries opérationnel. Mais voilà : le décalage était déjà conséquent et le skipper avait dû cravacher pour maintenir un delta raisonnable face aux quatre autres trimarans ULTIME. Le rythme était tel que Sébastien Josse (Maxi Edmond de Rothschild) voyait son flotteur au vent arraché par la mer (il se détournait vers La Corogne), puis Thomas Coville (Sodebo Ultim’) constatait que son bras de liaison était fissuré (il ralliait aussi La Corogne).

 

Un flotteur cassé

Troisième mais décalé de plus de deux cent milles dans le Nord, Armel Le Cléac’h était contraint de virer de bord dans la nuit à cause de l’arrivée d’une deuxième dépression qui apportait vent de Sud-Ouest de plus de quarante nœuds, mer très formée et désordonnée. Et une fois le front passé, le Maxi Solo Banque Populaire IX enclenchait un deuxième virement de bord pour glisser vers le Sud, vers une relative accalmie où se nichait déjà François Gabart (MACIF) et Francis Joyon (IDEC Sport). Mais avec plus de cinq mètres de creux et plus de trente nœuds de vent, le trimaran était particulièrement sollicité dans un vent d’Ouest puissant et une mer de travers très dure. Au point que le flotteur bâbord ne résistait pas : le solitaire voyait son bateau s’enfoncer puis chavirer sans pouvoir intervenir. Il se réfugiait dans la coque centrale et déclenchait sa balise de détresse.

 






Il serait réducteur d’écrire que les deux leaders ont maintenant le champ libre car il reste encore plus de 2 500 milles à couvrir avant d’imaginer apercevoir la Tête à l’Anglais en Guadeloupe… Mais la performance de Francis Joyon est à relever car il ne lâche pas le recordman autour du monde qu’est François Gabart… Les deux skippers ont dû enchaîner deux virements de bord lors du passage d’un front et cette nuit s’annonce délicate avec une molle à traverser au Nord de Madère. Le premier qui arrivera à sortir de ce système pour bordurer les hautes pressions prendra une bonne option pour le final à Pointe-à-Pitre… D’ores et déjà, le tempo va sensiblement ralentir en tête de flotte !









© Jean-Marie Liot / Alea / Idec



Encore des replis
 

La deuxième dépression balaye tout le golfe de Gascogne et le proche Atlantique : après une nuit très dure, la journée de mardi a aussi été tonique pour cause de front actif avec du vent de Sud-Ouest à plus de quarante nœuds, puis une bascule brutale à l’Ouest voire au Nord-Ouest. La mer s’est donc fortement cabossée, et si les skippers ont souffert (peu de repos, peu d’alimentation, beaucoup d’embruns, beaucoup de chocs dans les vagues), les bateaux ont aussi été sollicités. Au point qu’Isabelle Joschke (IMOCA-Monin) a vu son mât s’écrouler, tout comme le Britannique Sam Goodchild (Class40 – Narcos : Mexico)…
 

D’autre part, plusieurs solitaires ont décidé de faire demi-tour pour se réfugier dans un port breton (Halvard Mabire/ColombreXL, Nicolas Jossier/Manorga, Cédric de Kervenoael/Grizzly Barber Shop, Andrea Fantini/Enel Green Power, Romain Rossi/Fondation Digestscience, Charlie Capelle/Acapella – Soreal - Proludic, Gérald Bibot/Zed7, Pierrick Tollemer/Resadia…) et d’autres font route vers des abris au Nord de l’Espagne (Loïck Peyron/Happy, Yann Marilley/No Limit Yacht-BMP, Gilles Buekenhout/Jess). Au total, trente-neuf voiliers sont soit considérés comme ayant abandonné, soit sont en escale technique, soit sont en repli stratégique en attente d’une amélioration météorologique, soit sont en route vers un abri.





© Sam Goodchild / Narcos : Mexico

 

LE POINT PAR CATEGORIE :

ULTIME – Chavirage d’Armel Le Cléac’h, mano a mano Gabart-Joyon









Pour les trois « rescapés », la course continue, sous forme d’un duel entre François Gabart et Francis Joyon. Le détenteur du record du tour du monde en solitaire, 35 ans et celui du tour du monde en équipage, 62 ans, se marquent à la culotte, 150 milles dans le Nord de Madère. Ils tirent des bords au près dans les derniers souffles de la dépression. Bientôt, ils vont buter dans les restes de l’anticyclone des Açores, synonymes de vent portants plus mous. Il ne reste donc que deux ULTIME performants pour se disputer la victoire…








© BPCE-YvanZEDDA







IMOCA – Deux voies








Depuis le démâtage d’Isabelle Joschke dans la nuit et les avaries de voiles de romain Attanasio, il ne reste que quatorze IMOCA en route vers Pointe-à-Pitre. 600 milles ont été couverts depuis dimanche et le Finlandais Ari Pekka Huusela (Ariel 2) qui ferme la marche, pointe déjà à plus de 260 milles du leader Alex Thomson (Hugo Boss). Mais c’est surtout la dispersion en latitude qui va alimenter la stratégie des jours suivants. Seul contre tous au Nord, le Britannique a marqué des points ce mardi et la situation perturbée toute la semaine semble donner raison au bateau noir…





© Ari Huusela / Ariel 2


Multi50 – Dilemmes et séparation








S’arrêter pour mieux repartir ou continuer ? Telle est la question que Lalou Roucayrol (Arkema) a dû se poser avant de décider de rallier le port de Porto (Portugal) ce mardi matin pour laisser passer le plus fort du coup de vent. Le skipper était pourtant en tête. Mais épuisé par les premières 48 heures de course et conseillé par son routeur Éric Mas, il a décidé de faire relâche pour dormir. Pendant ce temps, le reste des troupes, épargné par la dépression, poursuit sa route. Armel Tripon (Réauté Chocolat), l’autre Sudiste du groupe navigue à la latitude de Nazaré (Portugal) et s’avère en bonne position pour la suite...







© Vincent Olivaud




Class40 – L’éventail atlantique












Les Class40 ont essuyé dans la nuit de lundi à mardi un violent front actif qui a secoué les monocoques de 12 mètres. Et ce n’est pas fini, puisqu’un deuxième puis un troisième front sont attendus d’ici la fin de semaine. Au classement, Yoann Richomme est toujours en tête d’une flotte très dispersée au large du golfe de Gascogne…







© Yvan ZEDDA #RDR2018







Classes Rhum – Aux abris








Trente-huit bateaux composent la catégorie Rhum : 17 monocoques et 21 multicoques. Seulement quinze d’entre eux cinglent encore vers la Guadeloupe après 48 heures d’une navigation éprouvante, pour les hommes comme pour le matériel. Les ports de Bretagne, de Roscoff à Lorient, et à partir de ce soir du Nord de l’Espagne, voient défiler les réfugiés du Rhum, et ces coureurs ayant, en leur âme et conscience d’homme de mer et de compétiteur, choisi de mettre la course entre pointillés, le temps pour Éole de calmer ses ardeurs, et pour Neptune de lisser ses pourtours.










©  Pierrick Contin





Les retours – Où sont nos navires ?

Plusieurs avaries ont marqué ces premières 48 heures de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe. Ainsi en ce mardi midi, trente-neuf sont, soit réfugiés dans un port de Bretagne, soit en route vers une escale technique ou un abri, soit en attente d’un arrêt définitif…
 



Dernière minute - Route du Rhum 2018  06 novembre 2018 - 14h41:  LE MAXI BANQUE POPULAIRE IX A CHAVIRÉ, ARMEL EST EN SÉCURITE 
Le Maxi Banque Populaire IX a chaviré aux alentours de 12h00 (heure française) alors qu’il naviguait à 340 milles dans le nord-est des Açores. Les conditions de vent étaient de 30/35 nœuds avec 5 mètres de mer.



© Yvan ZEDDA #RDR2018

Le bateau semble avoir chaviré suite à la rupture de son flotteur bâbord.  

Armel Le Cléac’h a pu déclencher sa balise de détresse et communiquer avec son team technique à terre. Le CROSS Gris Nez a pris en charge l’organisation des secours, en coordination avec la Direction de Course et le Team Banque Populaire. Le skipper est sain et sauf en sécurité à l’intérieur du bateau.




© V.Curutchet-ALeA-Macif



Après 40 heures de course, de nouveaux solitaires ont décidé de s’abriter au vu de la situation météorologique : la deuxième dépression commence à sévir sur les concurrents au cœur du golfe de Gascogne et les conditions, surtout de mer, se sont sensiblement dégradées… Ainsi parmi les Rhum Multi, Loïck Peyron suivi par Yann Marilley tout comme Gilles Buekenhout, tente de rallier la côte Nord de l’Espagne, probablement vers Gijon ou La Corogne, tandis que Charlie Capelle, Pierrick Tollemer, Christophe Bogrand, Gérald Bibot font route vers la Bretagne Sud.

Faire le dos rond

Il faut dire que le golfe de Gascogne est particulièrement agité depuis le début de cette deuxième nuit de course avec l’arrivée d’un flux de Sud-Ouest puissant et une mer très formée et chaotique : les Class40 sont ainsi secoués par une houle de Nord-Ouest contrariée par des vagues de Sud-Ouest et un vent qui oscille entre 35 et 40 noeuds avec rafales ! Et il y a déjà plus de 150 milles d’écart latéral entre Louis Duc, au Nord et Kito de Pavant, au Sud. Difficile de déterminer qui s’en sortira le mieux car il semble qu’il y a moins de mer au septentrion alors que la porte de sortie apparaît plus ouverte dans le secteur méridional. Or pour l’instant, c’est au centre que la solution est la meilleure puisque Yoann Richomme conserve le leadership.

Côté monocoque IMOCA, la bataille Nord-Sud perdure toujours avec le Britannique Alex Thomson qui conserve la main sur la route directe (orthodromie) tandis que Vincent Riou et Paul Meilhat ont croisé en milieu de nuit, l’un choisissant de partir à l’Ouest derrière le front quand l’autre plonge vers le Sud face à une mer très dure… Or la situation est déjà très différente pour les Multi50 puisque deux d’entre eux ont réussi à déborder le cap Finisterre cette nuit : Armel Tripon et Lalou Roucayrol glissent désormais le long des côtes du Portugal, certes dans un flux de Sud-Ouest mais nettement moins musclé qu’au Nord, et surtout avec des vagues plus négociables que pour Thierry Bouchard, Thibaut Vauchel-Camus ou Gilles Lamiré en plein milieu du golfe de Gascogne.

 

Échappée par le Sud

Enfin pour les grands multicoques, deux d’entre eux vont pouvoir éviter le gros de la dépression, voire passer dessous : François Gabart et Francis Joyon ne se quittent pas d’une semelle et ont déjà atteint la latitude du cap Saint-Vincent, pointe Sud-Ouest du Portugal. Dans un vent de secteur Ouest d’une douzaine de nœuds, ils cherchent à accrocher les alizés canariens, mais la brise est vouée à mollir ces prochaines heures.

Ce qui n’est pas le cas pour Armel Le Cléac’h, 200 milles plus au Nord, qui a dû enchaîner deux virements de bord cette nuit. Le premier lorsque le vent s’est installé au Sud-Ouest 35-40 noeuds au large du cap Finisterre, le second quelques heures plus tard quand la bascule à l’Ouest 30-35 noeuds a eu lieu derrière le front. Il y a ainsi plus de 300 milles de décalage Nord-Sud entre les deux leaders et leur poursuivant ! Quant à Romain Pilliard, toujours au coeur du golfe de Gascogne, la situation météo n’est pas très favorable à la glissade : 35 à 40 noeuds de Sud-Ouest et une mer forte…

 

Ils ont dit






François Gabart (ULTIME-MACIF) : " Une seconde nuit un peu plus tranquille pour le moment que la première, avec une petite dorsale entre les deux depressions. La mer s’est assez aplatie, on est sur le même bord avec un vent est assez irrégulier et instable. J’ai réussi à faire pas mal de petites siestes, donc je suis pas mal préservé  mais cela ne va pas durer longtemps car on a un petit bord dans la dépression à faire ce matin. Il y aura du vent, de la mer, tout ce qu’il faut.
Je pense qu'on va réussir à éviter le gros de la dépression, on n'est pas très loin avec Idec , on va passer dans le sud et éviter la zone la plus embêtante. Il va falloir essayer d’accrocher l’alizé, il y a l’anticyclone qui se décale un petit peu sous nous mais il se fait un peu écraser par la dépression qui arrive.  Il y a quelques opportunités pour essayer de le traverser, en particulier dans le front. Ce n'est jamais simple, Il faudra être rapide, anticiper et saisir l’opportunité.  Le premier qui sortira aura fait une bonne partie du travail. Il faudra être bon à ce moment là."



© Hocus-focus.bzh-Macif







Paul Meilhat (IMOCA-SMA) : 






"On est dans le passage de front dans du Sud Sud-Ouest. Ce sont des conditions assez dures. C'est assez compliqué car on a eu jusqu’à 40 noeuds de vent quand même et surtout on a une mer de face assez violente. Donc je fais attention à ne pas aller trop vite. Je viens de virer de bord, le but c’est vraiment d’éviter au maximum la mer forte en allant vers le Sud. Ca tape fort mais le bonhomme et le bateau sont en forme. J’ai réussi à me reposer un peu. J'ai pu enchainer les deux virements sans encombre donc c’est déjà pas mal,  je suis assez content. La réalité est à peu près conforme aux prévisions. Cela va durer au moins jusqu’aux Açores cette affaire. Cela va faire du bien d’avoir une mer un peu plus calme car c’est un peu le rodéo de matosser les voiles à l’avant."






© Yvan ZEDDA #RDR2018
 










Armel Tripon (Multi50-Réauté Chocolat) :







"C’était le challenge de réussir à passer à temps le Cap Finisterre,  donc c'est une bonne chose. Il y a 22 23 noeuds de Sud-Ouest, avec une mer relativement calme, on arrive à être rapide. L’objectif est de descendre assez Sud pour avoir le passage de front le moins dur possible avec un état de mer à peu près maniable. On va longer les côtes du Portugal  pour ensuite aller chercher le front dans l’Ouest. On aura des vents à 35 noeuds et des rafales à 40. L’idée est d’aller chercher un peu moins de vent et un peu moins de mer. Pour moi il n’y avait pas d’issue dans l’Ouest. Ce sont des bateaux qui ne sont pas faits pour naviguer dans 3, 4 mètres de vagues au près car cela devient un peu problématique. Cette dernière journée m’a permise de récupérer un peu, le bateau allait bien sous pilote et j'ai pu engranger un peu de sommeil.?"

 

 


© Pierre Bouras
 







Claire Pruvot (Class40-Service Civique) :








"C’est humide et ça tape fort. J’ai des claques à 35 noeuds de vent établis. Je suis passée 3 ris tourmentin là, je ne peux plus trop réduire mais je ne veux pas aller trop vite car ça tape fort déja. Pour l’instant il fait nuit mais quand le jour va se lever ce sera surement plus impressionnant. Faut se tenir et arriver à ne pas se blesser car on est projetés assez violemment. Il faut aussi faire gaffe lorsque l’on va manoeuvrer. Mais ça va, ça va… j’essaie de me reposer mais je suis trempée. Jusqu’à présent c’était à peu près rangé mais désormais j’essaie de récupérer les trucs à droite à gauche qui ont volé un peu partout dont ma cagoule."






© Alexis Courcoux




 




Fabrice Payen (Rhum Multi-Team Vent Debout) :







"A bord cela se passe bien, je suis en train de rentrer dans le front, j’ai entre 30 et 35 noeuds et j’espère en sortir assez vite. L’idée était de contourner cette première dépression par le Nord et de prendre moins fort sur cette route là et de réussir à passer à un moment ou un autre. La mer est un peu formée mais ce n’est pas encore ce qu’ils nous annoncent pour vendredi, qui sera le plus dur. Après le front l’objectif est de faire une longue descente vers le sud pour essayer de se dégager de ce train de houle. Je découvre un peu le bateau dans des conditions au près et ça va. En revanche, j’ai un pilote qui consomme un peu trop donc je me pose des questions sur mon économie de gasoil par rapport à ma consommation"




 

© Alexis COURCOUX #RDR2018








Démâtage à bord de Narcos : Mexico
06 novembre 2018 - 06h53





Alors que Sam Goodchild était pointé en 8ème position chez les Class40 sur la Route du Rhum - Destination Guadeloupe, le skipper de Narcos : Mexico a signalé à la direction de course avoir démâté. Le skipper est sain et sauf. Il a réussi à sécuriser le gréement et fait route vers la terre, il devrait arriver à Brest d’ici quelques jours. Plus d’informations à venir dans la journée.














À 3h50 ce matin, l’IMOCA MONIN d’Isabelle Joschke a cassé son mât.
06 novembre 2018 - 06h41













Isabelle naviguait bâbord amure au près serré avec deux ris dans la grand-voile et sa trinquette à 200 milles nautique dans le nord-ouest de La Corogne lorsque, suite à un problème de pilote, l’Imoca a viré de bord inopinément. Isabelle a alors pris le temps de bien préparer un autre virement pour remettre son soixante pieds sur le bon cap quand le mât s’est brisé.




© Emmanuelle Delteil






Les conditions sur le moment : mer forte, vent de 30 à 35 noeuds de sud-ouest. Isabelle a pu couper les haubans afin de libérer tout le gréement et sécuriser son bateau avant d’informer la direction de course qui était déjà en alerte à la vue des données de vitesse anormale en provenance de la balise de MONIN.

Elle attend désormais que le jour se lève pour effectuer une vérification générale avant de démarrer son moteur et faire route vers l’est.

Isabelle est très déçue mais en bonne santé. Alain Gautier, le team manager de Monin Sailing Team met tout en œuvre pour porter assistance à la navigatrice franco-allemande. Elle n’aura en effet pas assez de carburant pour rejoindre un port Français.


Michel Lecomte

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