Lundi 8 octobre, le groupe d'experts sur l'évolution du climat, le GIEC, a alerté les États de la planète dans un rapport alarmant. Si les émissions de CO2 ne se réduisent pas de 45 % d'ici 2030, une augmentation des températures au-delà de 1,5 °C est attendue, avec des conséquences graves et irréversibles : vagues de chaleur, extinctions d'espèces, déstabilisation des calottes polaires, montée des océans...
Mais la menace du réchauffement climatique n'est pas perçue de la même manière sur le globe. Dans la plupart des pays d'Asie, ce danger est aussi un défi à relever : un challenge pour notre intelligence collective, qui doit nous permettre d'innover et d'inventer pour éviter le pire. En Occident et surtout en Europe, le réchauffement est perçu comme une malédiction : une punition infligée par la nature à l'Homme, coupable d'avoir voulu dominer son environnement. Un « pêché d'hubris » qui appelle des « victimes expiatoires » : c'est tout l'esprit de la décroissance, qui recommande (voire qui ordonne) à l'Humanité de renoncer au progrès technologique.