Il n'y a pas de passé simple, de François-Henri Soulié
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Article N°18858

Il n'y a pas de passé simple, de François-Henri Soulié

Il y a du Rouletabille dans ce roman, du Rocambole aussi, parfois à la limite du pastiche, un sourire narquois à la Umberto Eco…

Pour avoir déjà rencontré François-Henri Soulié, je peux dire que son roman lui ressemble en bien des points. Vif, intelligent, spirituel, ne se prenant pas la tête, sans exclure la réflexion, la profondeur qui le caractérisent, dont bien sûr il se défend. A la suite de son héros, Skander Corsaro, journaliste au Courrier du Sud-Ouest, on s’embarque à la recherche d’un trésor dissimulé dans une abbaye cistercienne, intrigue d’où émerge entre autres une histoire de Résistance, durant les heures sombres où les Juifs étaient traqués par notre police à la solde de l’occupant… Skander est de ces héros qu’on aime sans barguigner : vivant seul avec son poisson rouge, ayant pour ami Tonio, pote qu’on aimerait avoir, et entretenant avec sa mère une sacrée complicité ; fana de moto, essentiellement les Morini, d’amours impossibles avec la belle Sandra, morte depuis longtemps ; ayant sur la vie une avenante philosophie, qui vacille parfois entre bienveillance et vacherie… Dans Il n’y a pas de passé simple, il y a certes les atouts d’une enquête bien ficelée, menée au rythme de la Morini de Corsaro, mais aussi — surtout — nombreux personnages hauts en couleur comme Léo, le peintre, ou Chon-Chon, le vieux libraire. Des bons, des méchants, des fous, des salauds, des… j’en passe, bien évidemment, une galerie de savoureux portraits qui donnent au récit sa dimension humaine, trop humaine. On sait qu’il n’y a pas de bon récit sans une sarabande de personnages qui ouvrent le chemin de sa lecture. Je rajouterai qu’il faut un ton à un récit. Et le ton Soulié est entraînant, empreint de malice, d’humour grinçant, de moult pirouettes et autres figures de style, rieuses, drôles et inventives. Je soupçonne son auteur d’avoir su renouer avec la veine des Gaston Leroux et autres Maurice Leblanc. Car il y a du Rouletabille dans ce roman, du Rocambole aussi, parfois à la limite du pastiche, un sourire narquois à la Umberto Eco… Etait-ce le projet de F-H Soulié ? Le connaissant un peu, il répondrait : « Ah oui, tu crois ? Tu sais, je n’ai cherché qu’à m’amuser ! » Et sûrement le lecteur avec lui. Pari gagné. J’ai adoré Il n’y a pas de passé simple. Skander Corsaro fait désormais partie de mon olympe littéraire perso.

Yves CARCHON

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